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Engorgement fonctionnel avec Aperture.

Il est opportun de faire un point contradictoire sur Aperture à la fois pour mettre en exergue quelques valeurs ajoutées, mais aussi de porter une réflexion critique sur un produit potentiellement excellent.

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Si on passe en revue les applications Olympus Studio, DPP, Lightroom, Aperture, Photoshop, Lightzone… tous, sont des produits globalement excellents et parfaitement adaptés pour un travail expert dans le cadre d’un développement de photo numérique. En revanche, plus le produit offre de fonctionnalités et plus logiquement on se heurte à quelques problèmes.

Mise en garde…

Il faut être très vigilants quant aux démonstrations réalisées par les éditeurs pour vanter et vendre leurs produits. Rituellement, ils mettent en évidence tous les aspects positifs de leurs produits et shoot en touche quant aux faiblesses de leurs produits.

Le deuxième aspect de cette mise en garde est plus pervers, dans la mesure où pour mettre en avant la vitesse d’un produit on prépare l’application et on adapte les fichiers selon les fonctions. Par exemple, pour la rapidité, on lance plusieurs fois l’application et on joue de la zone du défilement d’une fenêtre… cela pour les remplir les caches du système qui mémorise les actions et les restitue avec une forte accélération. Dans d’autres circonstances, on travaille sur un fichier JPEG pour affirmer cette illusion de vitesse… Tout cela est scénarisé, calculé, argumenté au mot près et minuté.

Les utilisateurs constatent souvent un écart très important entre la démonstration d’un produit faite par un éditeur et la réalité du travail quotidien qui confirme, en grande partie, les qualités avancées par les commerciaux. Un travail quotidien qui fait aussi découvrir, parfois, quelques déconvenues. Tous les produits n’échappent pas à cette règle tant pour Aperture, Lightroom, Capture One, Bridge, Photoshop et les autres…

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Les personnes sont souvent subjuguées et conquises par les démonstrations.

Le syndrome Aperture.

Aperture est une application que l’on peut aisément catalogué dans la catégorie des produits atypiques de par ses nombreuses fonctions. Aperture est la seule application à proposer une gestion complète des photos et du flux de production.

Importation.

Étion.

Développement.

Publication sur le net.

Diaporama.

Commande d’impression sur le net.

Module d’impression sophistiqué.

Épreuvage à l’écran.

Listes intelligentes.

Recherches complexes.

Gestion de plusieurs écrans.

Ouverture sur les plug-ins.

Exportation directement depuis Aperture vers les plus grandes photothèques en ligne.

Etc.

Malgré cette complexité fonctionnelle, Aperture reste une application facile qui s’adresse aussi bien aux professionnels de l’image fixe qu’aux photographes débutants et passionnés. Ces différentes fonctions interagissent avec le système d’exploitation Mac Os X, des principales applications Apple (iWeb, Pages…) et tierce (Fotomagico, Posterino…).

La mise en pratique de toutes ces fonctions fait appel, en grande partie, aux ressources de la carte graphique. Ce mode comporte des avantages et des inconvénients. D'abord, les avantages permettent de délester le processeur central pour un certain nombre d’opérations. Ce qui veut dire qu’il n’est pas obligatoire de posséder le dernier processeur pour faire tourner Aperture. En revanche, la carte graphique doit être la plus musclée possible pour faire face à des situations qui ne sont pas mises en exergues durant les démonstrations et vous allez comprendre pourquoi.

Le répétitif qui engorge Aperture.

Mes différentes expériences sur quelques produits me confortent plus encore sur la méfiance que j’ai de l’inflation permanente du nombre de pixels qui tendent à s’envoler vers des sommets qi obligent à utiliser un matériel de plus en plus puissant.

Plus il y a de pixels à gérer dans une image, plus cela va diminuer la réactivité de l’application même sur un ordinateur de dernière génération. Et cela est encore plus vrai avec Aperture dont l’affichage est géré par la technologie Core Image.

Toujours dans le cadre d’Aperture, plus une fonction est utilisée au sein d’une même image et plus cela va ralentir l’ordinateur… même avec un Mac Pro 3.0 GHz équipé d’une carte graphique XT1900.

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L'outil correcteur de poussière d'Aperture sature vite l'application au-delà de 5 poussières à traiter. Imaginez la saturation d'Aperture quand vous devez supprimer 30 poussières !!

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Pendant la phase de traitement, l'ordinateur est inutilisable tant l'occupation du CPU est importante: 150% !!

L’expérience…

J’ai pris une série de photos au flash en extérieur et pour lesquels j’ai utilisé le diaphragme F16 pour une plus grande profondeur de champ… et c’est là que j’ai éprouvé de sérieux problèmes avec Aperture…

En effet, pour supprimer deux ou trois poussières sur la photo, l’outil d’Aperture fonctionne très bien même si on ressent une légère hésitation de la souris à se déplacer . Mais quand vous devez éliminer trente marques de poussières (pétouille), il est préférable de se trouver dans un état mental proche de la sérénité pour ne pas succomber à la tentation d’envoyer tout péter. Je précise que le Canon 5D rentrait du SAV Canon pour un nettoyage de capteur!!!!

Bien sûr, quand vous abordez le traitement des poussières votre image n’est pas encore traitée au niveau du contraste, des couleurs, de la saturation… Ces différentes couches de traitement viennent s’ajouter aux précédentes et ne font qu’empirer pour la gestion de l’aperçu de l’image…

Votre investissement dans un Mac Pro avec la mémoire, la carte graphique et l’écran peut vous faire poser la question quant au ratio du prix de la configuration et des performances obtenues

La cerise sur le gâteau…

Vous avez affronté avec courage et opiniâtreté les ombrages et les caprices d’Aperture. Vous vous décidez à présent à publier vos photos sur Internet… Flikr, par exemple, grâce au module externe d’export pour le service Flickr. Le traitement est très long, car Aperture doit appliquer dans l’image tous les réglages et corrections apportés à cette photo…

Voici le résultat après le traitement Aperture!!!!

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Soyons zen, car la photo exportée est devenue un amas de pixels dans tous les sens qui n’ont rien à voir de l’image d’origine et a son traitement.

Paix éternelle à cette photo morte d’avoir subi un acharnement thérapeutique !

Ce que j’en pense…

  • J’ai refait le même traitement dans d’autres applications et tout cela s’est déroulé normalement sauf que je n’ai jamais pu obtenir le rendu désiré. De ce point de vue, Aperture reste au-dessus des autres applications, excepté Capture One.
  • Ces péripéties ne remettent pas en cause les qualités d’Aperture, mais elles démontrent encore plus de l’urgence à sortir une version 2.0. Si Aperture 2.0 comble différentes lacunes, il pourra sortir du statut de produit surdoué pour devenir un produit référent.
  • Adobe Photoshop Lightroom sera un redoutable concurrent ainsi que Capture One version 4… Raisons supplémentaires, s’il en fallait, pour sonner le réveil d’Apple.
  • Il est urgent qu’Apple optimise, enfin, les drivers de ses cartes graphiques et qu’il puisse donner l’accès, pour ses clients, à l’ensemble des cartes graphiques du marché.
  • Je reste confiant et j’attends, comme beaucoup, que le futur système Apple Mac Os 10.5 soit libéré de toutes ses entraves et devienne un système mature et rapide sur lequel on pourra faire tourner Aperture 2.0 avec des images complexes sans qu’il soit obligatoire d’avoir un ordinateur de course.
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Lightroom : le tout terrain de la photo.

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