Depuis la nuit des temps, l’Homme cherche à repousser l’échéance de la mort et de la maladie… Sa faculté à réaliser des gestes de précision entre le pouce et l’index a contribué au développement de son cerveau et à de multiples fonctions cognitives. Au fil des siècles, ses processus d’acquisition se sont magistralement développés… La révolution industrielle, puis la révolution numérique ont propulsé l’Homme dans une dimension de pensée qui le pousse à dépasser inéluctablement le stade de la réparation pour celui de la transformation et, peut-être le plus inquiétant: celui du choix … Moins souffrir, moins vieillir, moins mourir.
Ainsi est né aux États-Unis, dans les années cinquante, le transhumanisme au sein des milieux geeks, technologiques et scientifiques. Ce mouvement a été vite rejoint par d’autres milieux comme celui des penseurs et des futurologues dont les plus connus à l’époque étaient Max More et Julian Huxley (théoricien de l’eugénisme).
Pour l’anecdote, Julian Huxley (frère d’Aldous Huxley auteur du livre: « Le Meilleur des mondes » ) fut le premier à avoir utilisé le mot transhumanisme.
Cela fait quelques années que je m’intéresse au mouvement transhumanisme, ou plus exactement à son idéologie, à travers des conférences et des ouvrages traitant de ce sujet. Cela a débuté dans les années soixante-dix, je suivais des cours de philosophie à l’université de Vincennes (aujourd’hui Université Paris-VIII) comme auditeur libre. Un généticien nous avait fait un exposé sur les potentialités scientifiques de la manipulation génétique et du questionnement sociétal et philosophique que cela entrainerait… Aujourd’hui, je viens de terminer un livre, absolument passionnant, de Béatrice Jousset-Couturier: « Le Transhumanisme. Faut-il avoir peur de l’avenir ? », préfacé par Luc Ferry, aux éditions Eyrolles.