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Finance Apple, une pomme encore plus croquante!

Finance Apple, une pomme encore plus croquante!

Apple, une pomme encore plus croquante!

Apple est la société de tous les superlatifs. Elle engendre tous les fantasmes de ceux qui la glorifient comme une déesse numérique ou de ceux qui la détestent comme une entreprise qui ne produirait que du vent technologique dont la valeur ajoutée se limiterait au design.
La naissance du mythe Apple est née d’une opportunité technologique qu’a su saisir Steve Jobs, fondateur de la société californienne, lors d’une visite, en 1979, dans les laboratoires de Xerox qui avait développé les prémices d’une interface graphique et de la souris. 1973, la station Xerox Alto a été la première interface graphique de l’ère informatique.

Toute l’histoire d’Apple, après cette rencontre, en a été bouleversée. Il a fallu une longue traversée du désert puis une reprise en main d’Apple par son fondateur, qui avait été exclu, en 1985, de sa propre entreprise puis repris en 1996.

De retour aux commandes, fort de son expérience avec sa précédente entreprise NeXt, Steve Jobs déploie sa vision technologique de ce que sera l’informatique du XXIe siècle. Ils créent de nouveaux besoins numériques en s’appuyant sur son designer Jonathan Yves, personnage clé de l’entreprise Apple, qui décrasse ce monde gris et binaire en développant des produits au design novateur et percutant…

Les produits se succèdent comme les succès. iTunes, iPod, iMac, Powerbook, iPhone, MacPro, MacBook Pro… Autant de produits que d’histoires passionnantes. Le mythe Apple s’installe définitivement en septembre de l’année 2000 quand tous les financiers de la planète, ou presque, enterraient Apple avec une action entre 3 et 6 dollars.
Pour information: Avant le split de l’action Apple… Le cours boursier Apple a grimpé à plus de 600 dollars.

150 milliards de dollars en cash!

Aujourd’hui, l’insolence de la société Apple paie et rapporte gros, avec une valorisation de plus de 550 millards d’euros. Apple est devenu la société la plus rentable de la planète.
Apple, sur le dernier trimestre 2014, a vendu ses iPhones à 1% de la planète, soit un iPhone vendu toutes les dix secondes. Un chiffre vertigineux et unique dans l’histoire du capitalisme mondiale. Mais ce qui est encore plus incroyable c’est la trésorerie en banque de 150 milliards de dollars dont elle disposerait.

150 milliards d'euros, un chiffre stratosphérique qui trouve ses explications dans le prix de vente de ses produits et de ses marges colossales. Apple sait parfaitement vendre ses produits en mariant les usages aux désirs et aux plaisirs; le tout dans un écosystème d’une redoutable efficacité. Une fois que l’on a fait l’usage d’un produit Apple et de son écosystème, il est difficile de passer ou de revenir à la concurrence!

89% de ce cash est placé en dehors des États-Unis, dans des paradis fiscaux, dont l’Irlande, à la fiscalité très avantageuse pour les grosses entreprises. Apple s’arrange des lois en vigueur pour ne payer que le minimum de cette manne financière. Selon un rapport américain, Apple paierait moins de 2% d’impôt sur le bénéfice.

On ne peut qu’admirer la réussite d’Apple qui utilise avec un certain cynisme tous les avantages de la mondialisation. Fabrication dans les pays où la main d’oeuvre est la moins onéreuse; distribution planétaire de ses produits et délocalisation des profits dans les paradis fiscaux. Mais l’usage de multiples sociétés intermédiaires qui facilitent en toute l’égalité la défiscalisation.
Avec 150 milliards en caisse, Apple sait jouer beaucoup de partitions pour rendre la pomme encore plus croquante et attirer encore plus de clients et d’investisseurs. En distribuant près de 50 milliards à ses actionnaires, mais aussi en rachetant ses propres actions pour faire monter l’action et enrichir mécaniquement les actionnaires. Au passage, les dirigeants d’Apple se sont fait une petite gâterie personnelle en s’offrant une augmentation de plus de 14%… 
La vie est belle pour Apple…
Merci François Lenglet et de son émission Lenglet-Co

Ambiance zen et hivernale. Le golfe de l'hippodrome de Maisons-Laffitte.
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©Thierry Lothon 2015

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