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iPod Touch et iPhone: Apple jette les bases d'une vraie révolution

ipodiphone.jpg A moins d'avoir vécu en troglodyte ces 6 derniers mois, impossible d'avoir échappé au phénomène iPhone, et dans son sillage, au nouvel iPod Touch.

Le but de cet article n'est pas d'en faire un n-ième test, il y en a déjà suffisamment sur le net (et des liens en fin de cet article), mais d'exposer les 3 points qu'Apple a a su combiner pour faire faire un vrai bond à nos petites machines: des fondations solides, une belle construction, et une ergonomie hors pair.

Le toucher

L'expérience Apple commence toujours par la prise en main du matériel, et sur ce point, la marque a (presque) corrigé ses erreurs du passé:

  • Des matériaux nobles, verre pour la façade, métal pour le reste du boîtier. Malheureusement, l'iPod Touch conserve son dos chromé, peut-être pratique pour celles qui doivent remettre du rouge à lèvre, mais qui se raye extrêmement facilement! On peut aussi se dire que la marque l'a fait plus par nécessité qu'autre chose, devant les multiples affaires d'iPods rayés...
  • Les autres marques se sont longtemps contentées de matériaux plastiques, hormis sur leur modèles les plus luxueux mais hors de prix (ex: série Nokia 8000 à près de 1000 Euros). Résultat? Ceux qui ont possédé un PDA savent à quel point leurs écrans tactiles se rayent avec l'usage. Alors oui, on peut rajouter une protection d'écran, mais quel intérêt si on doit pallier à tous les manques des constructeurs? Heureusement sur ce point, la tendance change, le verre minéral commence à faire son apparition sur certains modèles (Sony Ericsson T650, Nokia 8800) ou à tout le moins des traitements de surface anti-rayures, et le métal se retrouve dans des modèles plus accessibles.
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  • L'écran est lui aussi une vrai réussite, avec sa haute résolution de 480x320 pixels. Jusqu'ici, seul Palm avait proposé de tels écrans sur quelques PDA, et de rares machines sous Windows Mobile. A l'heure où l'on peut avoir accès à Internet de plus en plus facilement, disposer d'un écran de taille raisonnable est bien défini est une nécessité si l'on ne veut pas finir myope avant l'heure!
  • Spécificité: l'écran employé par Apple, en plus d'être multitouch, diffère des écrans tactiles traditionnels. Il fonctionne par conductivité, si bien qu'il faut absolument l'utiliser avec ses doigts. Un stylet ne marche pas, et les skieurs qui pensaient l'emporter sur les pistes ne pourront pas l'utiliser avec leurs gants! Comme quoi le tout tactile ne résoud pas tous les problèmes...
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  • Enfin dernier point notable, l'iPod et l'iPhone reposent sur un connecteur propriétaire mais répandu. Avantage non négligeable pour ceux qui ont toujours plusieurs appareils sur eux: un seul câble suffit pour tout faire (charge, synchro, oreillette etc).
  • Chez les autres marques, le port mini USB peut faire l'équivalent, mais beaucoup de marques ne sont pas allées au bout de leur concept. Ex: alors que Motorola vous permet de recharger votre Razr, brancher une oreillette ou transférer vos données sur son port USB, Nokia se contente de la dernière option. Pour l'oreillette, il vous faudra une prise spéciale, et pour le chargeur également. Résultat: 3 fois plus de fils à transporter! A croire que les constructeurs sont incapables de se mettre à la place de leurs utilisateurs...

Des fondations solides

J'ai eu l'occasion de tester à peu près toutes les plateformes du marché, excepté le tout dernier Androïd de Google, sans jamais trouver mon bonheur. Si la plateforme d'Apple n'est pas encore totalement mature, il faut la comparer à Mac OS X à ses débuts: une solution très prometteuse voit enfin le jour sur mobile, et laisse augurer de belles choses.

Permettez moi de tirer à boulets rouges sur les manques des différentes plateformes:

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  • Nokia, leader historique du "mobile simple", dispose basiquement de 2 plateformes logicielles. La série S40, qui anime la plupart des téléphones d'entrée de gamme, est une évolution cosmétique des premières interfaces en noir et blanc. Autant dire qu'elle est assez limitée. La seconde, baptisée S60 chez Nokia, est la plateforme Symbian qui équipe ses smartphones, dont l'étendard N96 représenté au-dessus. Cette plateforme apporte un vrai multi-tâche, mais pêche sur 2 points: elle n'est pas (encore) tactile, et ses possibilités graphiques sont très sommaires. Certes Nokia veut nous vendre des jeux en 3D, mais l'interface de base est frustre, sans effets de transparence, et pas toujours ergonomique avec ses multiples menus imbriqués.
  • La marque finlandaise compte y remédier en sortant ses premières interfaces tactiles en 2008, fortement inspirées de l'iPhone. Pourtant, à voir la vidéo ci-dessous, ils ont manqué un des fondamentaux: que dire de ce clavier tactile que l'on entrevoit, et qui nécessite un stylet pour appuyer sur les minuscules touches?

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  • Chez Sony Ericsson, le petit nom de Symbian est UIQ. En effet, à partir de mêmes fondations, les deux constructeurs nordiques ont développé leurs propres interfaces. Celle de Sony donc est déjà tactile depuis longtemps, mais desservie par 3 problèmes. En voulant animer son interface, Sony Ericsson a fait un soft qui nécessite beaucoup de ressources, alors que les processeurs de ses terminaux sont anémiques. Résultat, l'interface saccade, fait attendre l'utilisateur, à tel point que sur les nouvelles versions de ses firmwares, ils proposent tout simplement de désactiver tous les effets pour rendre l'appareil plus réactif! Deuxième point noir, si l'interface est visuellement jolie, les minuscules boutons placés jusque dans les coins de l'écran sont absolument impossibles à utiliser à main nue. Enfin, Sony a eu l'idée géniale de ne pas mettre de pavé directionnel sur le clavier de ses téléphones, alors que de nombreux logiciels en ont besoin (ex: Google Maps), si bien que l'on se retrouve à jongler entre différentes touches de part et d'autre du téléphone!
  • Les 2 plateformes Symbian ont un point commun: en évoluant, elles perdent la compatibilité avec les applications passées. Voilà qui en dit long sur la pérennité des développement faits sur chaque plateforme...

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  • Palm est une boîte fondée par des anciens d'Apple. Pas étonnant qu'on y retrouve les fondamentaux de la marque: des boutons simples, peu nombreux, bref, une interface vraiment ergonomique. Malheureusement, dans le monde du mobile, Palm est un peu ce que Sony est au walkman: ils ont loupé la mutation des terminaux en véritables appareils multimédias et multi-tâches. Aujourd'hui, la plateforme Palm 5 est obsolète, gère peu ou pas le multi-tâche, et son avenir est très incertain. Ce ne sont pas les multiples reports de sa nouvelle version qui permettront à la marque de revenir sur le devant de la scène.

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  • Avec Windows Mobile, Microsoft a réussi son pari: imposer sa plateforme sur le marché des smartphones. Pourtant, son nom ne doit pas tromper: il ne s'agit pas d'un OS capable de faire tourner les applications de son grand frères, mais d'un développement à part entière. Si la dernière version 6 adopte le look de Vista, elle est loin d'en avoir les fondations. Résultat: l'interface reste, quoi qu'on en dise, assez rustique, là encore incapable d'avoir des effets avancés. De même, l'ergonomie n'est pas le point fort du géant de Redmond: ajouter un simple rendez-vous demande plusieurs écrans, cases à cocher etc...
  • Pour y pallier, les constructeurs de mobiles rajoutent désormais leur propres applications, tel TouchFlo d'HTC qui simplifie grandement l'interface. Cependant, dès que l'on sort des 2-3 logiciels personnalisés, on est bien embêté de retrouver les fondations de Windows Mobile!!

Avec tout le mal que j'ai dit, si je commence à dire du bien de la version mobile d'OS X concoctée par Apple, on va dire que mon discours manque d'objectivité. C'est justement le but d'un blog, mais je place également des espoirs dans la plateforme Androïd de Google, et Symbian pourrait réserver quelques belles surprises, qui passeront, hélas, par une perte de compatibilité avec le parc actuel...

Une plateforme taillée pour l'avenir

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Lorsqu'Apple a annoncé que l'iPhone et l'iPod Touch sont basés sur Mac OS X, la marque ne mentait pas. Ils utilisent bien sûr des API et une interface spécifiques conçus pour les petits écrans, mais le noyau même est celui que nous connaissons sur nos machines de bureau! Les premiers développeurs s'en sont d'ailleurs bien rendu compte, puisqu'activer des services aussi évolués qu'un serveur Apache est à portée de quelques clics.

De même, l'interface est basée sur un moteur PDF et OpenGL, qui a déjà prouvé sa puissance. Les effets que l'ont peut voir sur l'iPhone ne sont pas pré calculés, ce qui, sur les autres plateformes, est pour le moment impensable.

Concrètement, quand on voit le potentiel qu'à aujourd'hui Mac OS X sur les ordinateurs, on se rend compte que même si les premières applications des iPhone/iPod ne satisfont pas tout le monde, Apple a de quoi monter en puissance. Dans le désordre, les mois suivants pourraient nous réserver, en plus des corrections de bugs:

  • l'arrivée de Spotlight
  • un support possible du Flash
  • l'ouverture dès février 2008 à des applications tierces. Personnellement, je rêverais d'avoir un équivalent mobile de NetNewsWire, une plateforme de blogging, des mashups Google pour voir en direct les stations de Vélib disponibles, un chat multiprotocole comme Adium, un traducteur, un logiciel de VoIP (peu plausible à court terme en raison des pressions des opérateurs) etc...
  • QuickView ("Coup d'oeil" sur les versions françaises de Leopard) fait déjà partie de l'iPhone, puisqu'il est capable de lire les PDF, Word, Excel et images des pièces jointes. Dans ses conditions, il serait bien agréable de pouvoir tout simplement stocker les fichier sur le téléphone pour les avoir à portée de main (ex: plan de métro).
  • Safari pourrait enfin retenir les mots de passe...
  • Et bien plus encore!

En l'état actuel, les premières applications après "hacking" des iPhones que j'ai pu voir sont bâclées et d'assez piètre qualité. L'arrivée du kit de développement changera heureusement la donne, les développeur ayant alors tout les outils nécessaires pour développer correctement.

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Conclusion

Cet article est très long (qui a dit soporifique?) et ne fait pourtant qu'effleurer un sujet sur lequel on pourrait s'étendre pendant des pages. Je vous invite à visiter les quelques lien mis ci-dessous, qui vous aideront à en découvrir plus. Pour ma part, je suis absolument séduit par les dernières créations de la Pomme, même si Thierry ne manque pas de rappeler qu'il faut les utiliser à bon escient!

Liens

Signature

Joby Gorillapod et Lowerpro chez JCN.

Color Efex Pro 3.0 de Nik Software, tout simplement stupéfiant.