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Baiser de la gare de Bordeaux

Baiser de la gare de Bordeaux

Le baiser de la gare de Bordeaux, pour les street photographers.

Le baiser de la gare de Bordeaux est une photo que j'ai prise cet été. Elle est le prétexte pour évoquer modestement et en survol quelques repères à posséder pour la photographie de rue aussi appelée street photography.

Photographier dans une gare, c'est l'assurance de rencontrer une multitude de situations photographiques qui se prêtent à des «Clic-clac, merci Kodak». On y croise la joie, la tristesse, les séparations ou les retrouvailles, des personnes errantes. Un arc en ciel de conditions de la vraie vie à saisir dans un lieu à la fois ouvert et confiné. Photographier dans un tel endroit paraît simple, mais il n'en est rien. Vous êtes l'intrus souvent mal perçu par les acteurs d'une scène intime. Si la maitrise de la technique est primordiale pour être rapide et discret, la psychologie, l'observation et la distance protocolaire du sujet ne sont pas en restes, ils sont tout aussi importants pour saisir ces instants qui traduiront des moments de vie de nos contemporains.

Joie, tristesse, amour, retrouvailles, séparations… que d'émotions que l'on peut croiser dans une gare. À la gare de Bordeaux, je vois ce jeune couplé amoureux en train de s'embrasser. L'histoire ne dit pas s'il s'agissait de retrouvailles ou d'une séparation.
La scène prend de l'ampleur par cette jeune, en arrière-plan, qui passe songeuse ou pudique.

Le baiser de la gare de Bordeaux.

Au cours d'une ballade dans la gare de Bordeaux, j'ai aperçu à une vingtaine de mètres de l'endroit où j'étais un jeune couple prêt à s'embrasser. Une scène classique d'un couple qui se sépare ou qui se retrouve dans une gare. Quand j'ai aperçu en arrière-plan une jeune femme entrée dans le champ de mon 35mm, l'instant anodin devenait une scène narrative où chaque personnage racontait une histoire. Sans être certain du résultat, je n'ai pas hésité à prendre cet instant en aveugle.

Quatre variantes de la photo sur le cadrage, en couleur et en noir et blanc. La scène laissée dans sa globalité et en noiret blanc prend une dimension narrative sans artifice visuel.

Développement minimalisme.

Le développement numérique appliqué à la photographie de rue doit être sobre, parfois limite du minimalisme, en réduisant les artifices racoleurs. Vignettes, contrastes excessifs, effets lomographiques, hyper-saturation ou désaturation, autant d'effets tape à l'oeil qui, sans maitrise, inhibe totalement le sens de l'image. Ces effets excessifs démontrent une attitude photographique plus dans le paraître que dans l'authenticité. Un maître mot: Ne pas succomber aux effets de la mode du moment!

Une optique fixe.

Afin que la photo colle à la réalité ressentie, il faut impérativement travailler avec une optique fixe: 28, 35 voire 50 mm. J'ai une préférence pour le 35 mm, une optique réaliste et poétesse. Le 35 mm présente l'avantage de prendre des photos à l'aveugle sans mettre l'oeil dans le viseur; une attitude importante pour coller au sujet sans se faire remarquer.

Maitrise vitesse/ouverture.

Dans la plupart des situations de la photographie de rue, vous devez maitriser la vitesse et l'ouverture. Vitesse qui évite le fameux flou de bougé, et ouverture pour gérer la visibilité des arrière-plans. L'électronique prend en charge le calcul automatique de la valeur de la sensibilité ISO (sauf les boitiers Olympus, toujours en retard d'un train…). Sur certains boitiers comme les Fuji, il vous est possible de fixer les valeurs limites des ISO. Si votre boitier l'autorise, mémorisez plusieurs configurations, elles vous feront gagner un temps précieux sur le terrain

La photographie de rue se doit d’être narrative, émotionnelle et scénique. C’est un style photographique où l’égo du photographe doit être absent et évidemment opposé à la photo conceptuelle.

L'appareil.

Plus l'appareil sera anodin et plus vous aurez de chance à prendre les bonnes photos. Pour rester en vie, fondez-vous dans le banal ,l'anonymat. Devenez invisible pour les personnes que vous croisez. La durée de "vie" d'un photographe sur une plage n'excède pas vingt minutes surtout quand il se prend pour un photographe animalier! Dans une gare, l'appareil doit être le plus compact et l'optique courte. Les appareils comme les Fuji, Olympus, Sony RX sont tout indiqués. Vous n'êtes plus photographe, vous êtes un voyageur en partance et curieux de ce qui vous entoure. 

Photo Fuji X100S © Alex Atienza 2013

Fuji X100S

Le Fuji X100S est, sans aucun doute, le boitier de prédilection pour la généraliste et à la photographie de rue. Un boitier à optique fixe de 35 mm, de multiples possibilités de réglages, une excellente précision et rapidité de l'autofocus. Des photos riches dans les détails avec une colorimétrie d'exception. Les photos à 6400 ISO sont exploitables et tient tête à des reflex haut de gamme comme le Nikon D800. C'est dire l'impressionnante qualité de ce Fuji X100S.

Juste pour conclure.

Il est vrai que la technique maitrisée permet de se concentrer sur le sujet et fait gagner un temps précieux dans la pratique de la photo instantanée. En revanche, la culture de l'image me paraît presque plus importante. Pour cela, il suffit de se pencher sur l'oeuvre des maitres comme Gisèle Freund, Brassaï, Willy Ronis, Lee Friedlander… 

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