Bienvenue dans la ville la plus européenne du pays de la démesure! Voilà en résumé ce que l'on peut retenir de ces quelques jours passés à San Francisco.
Le Golden Gate sous la brume - Photo traitée avec le génial Nik Silver Efex
Note: vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir en plus grand - Tous droits réservés
C'est bien connu, tout est plus grand au pays de l'oncle Sam. Notre voiture, une simple "midsize", arbore donc fièrement un moteur de 220 chevaux, sous une robe qui la ferait passer pour une petite berline de chez nous. Très utile lorsque l'on sait que les routes sont limitées à 60 miles/heure... Nous voilà prévenus, le premier passage à la pompe nous fait déjà doubler le budget essence du voyage! Le lendemain, nous découvrons avec joie les "dinners", ces petites cafétérias à l'ancienne, où trônent fièrement un jukebox et des banquettes en skaie vert. Nous avons du mal à finir nos petits déjeuners trop copieux, désormais on commandera des portions "small", équivalentes à nos repas XXL...
Le Cable Car!
San Francisco et ses 40 collines forment un panorama vraiment attachant. La vie y est assez chère, les prix équivalents à ceux de Paris. Passés ces détails, nous entamons le tour de la ville. Les habitants ont créé un parcours, la 49 Mile Scenic Drive, qui nous conduit à travers les principaux points d'intérêt. On commence par l'inévitable Fisherman's Warf, les quais sur lesquels se pressent touristes et sportifs. Les espaces verts sont très nombreux, les pelouses immenses pour s'y reposer ou lire tranquillement: on est bien loin des jardins policés de Paris!
Des voiliers régatent devant Alcatraz. L'emploi d'un filtre polarisant a permis de densifier le ciel et la mer.
Parmi les lieux marquants, nous nous sommes évidemment rendus au Golden Gate, entouré d'un immense parc. Le surnom de Fog City donné à la ville est bien mérité! Les courants marins ramènent dans la baie un épais brouillard, qui cache littéralement le pont. Les jours suivants, la ville entière baigne dans un dense nuage. Nous nous sommes rendus 2 fois à Twin Peaks, les plus hautes collines de la ville, en vain: impossible d'y voir autre chose que la brume environnante. On réessaiera fin août...
La ville compte de nombreux "murals", des peintures de rue sur les bâtiments. Celui-ci tient plus du tag, mais on peut croiser de véritables fresques.
Au travers des rues souvent abruptes - il faut se garer perpendiculairement à la pente pour être sûr de retrouver la voiture là où on l'a laissée, et on remercie vivement la boîte auto pour les démarrages en côte! -, on croise des "murals", ces tags artistiques qui ornent la ville. Plus haut, on reconnaît les petites maisons qui ont servi de décors à tant de séries. La ville est assez basse, mis à part le centre des affaires ("downtown").
Les cellules d'Alcatraz - Photo traitée avec Nik Color Efex Pro
Rendez-vous ensuite à Chinatown, la plus grande communauté chinoise de Californie, qui jouxte le quartier italien. On croise plusieurs types de transports en commun, tous atypiques. Le célébrissime Cable Car est un petit wagon tiré par un câble souterrain. Le chauffeur fait avancer son wagon en pinçant le câble, et l'arrête en le relachant. Une centrale, au centre de la ville, tire ainsi les différents câbles sur lesquels s'accrochent tous les cable cars en circulation. Impressionnant et folklorique! On lève ensuite les yeux, pour apercevoir un amas de câbles électriques, mais pas de tramway en vue... En fait, les bus de la ville sont tous électriques, et s'alimentent via leurs drôles d'antennes en électricité. Etonnant là encore! Enfin, on croise également un tramway électrique qui rejoint les quais.
Les plus célèbres maisons de San Francisco, en raison de leur point de vue imprenable sur la ville!
De là, nous allons sur Alcatraz, la plus célèbre prison des Etats-Unis autour de laquelle régate une ribambelle de voiliers. L'excursion vaut vraiment le détour, les explications données sur place retracent impeccablement l'histoire du lieu et des ses occupants. De retour sur la terre ferme, on ira au Japanese Tea Garden, havre de paix créé à la fin du XIXème siècle, avant de finir sur les quais pour déguster les produits de la mer.
Pour en savoir plus
Côté photo
Pour ce premier sujet, je n'aborderai pas de point particulier, juste une série de remarques au fil de l'eau.
- Dans un message précédent, un lecteur demandait si un filtre polarisant pouvait s'avérer utile. Si j'étais un peu dubitatif au début, je réponds oui sans hésiter! Le mien ne quitte plus mon objectif, et permet de bien densifier le ciel qui resterait bien clair et uniforme sinon. Pour maximiser l'effet, il faut s'orienter à 90° par rapport au soleil. J'en reparlerai très bientôt.
La célèbre porte d'entrée du quartier de Chinatown
- Avec le numérique, le nombre de photos que l'on capture s'accroît de manière exponentielle. A peine quelques jours sur place, et le cap des 1000 photos n'est déjà pas loin. Bien que je sois parti avec mon Macbook Pro et son indispensable disque de sauvegarde (merci au passage à Aperture qui facilite les backups!), je vais finalement me contenter de trier, noter et tagger mes photos. Le post-processing se fera à mon retour en France, sauf bien sûr pour les quelques images présentées ici.
Un arbre du Japanese Tea Garden
- On le dit souvent, idéalement les photos doivent être prises en début et fin de journée, lorsque la lumière est plus douce, les ombres moins dures. Cependant, à moins d'être photographe pro "en mission", on visite les monuments quand on peut, et il est bien rare pendant un voyage d'avoir l'occasion de repasser plus tard sur un lieu pour bénéficier d'une meilleure lumière! Il faut donc apprendre à faire avec... Ici, la lumière reste bonne jusque vers 13h environ, avant d'écraser franchement les couleurs. A tout moment, on peut essayer de photographier à l'ombre, car les rayons du soleil ne frappent pas directement les objets. Evitez donc de faire comme tout le monde, et photographiez les personnes à l'abri du soleil!
Une autre vue du Golden Gate sous la brume
- Jpeg ou Raw? La question se pose à chaque déplacement. Si vous avez un espace de stockage limité, la réponse est vite trouvée, on préfèrera le JPeg. Néanmoins, avec l'arrivée des petits Netbooks, il sera bientôt très facile de partir avec un ordinateur de poche pour sauvegarder ses photos. Dans ces conditions, le Raw garde l'avantage d'une plus grande latitude possible pour les post-traitements. Pour le séjour, j'alterne les 2 réglages: le 5D reste calé en Raw, pour peaufiner les photos. Le petit Nikon D60, grâce à son rendu bien dynamique, est calé en Jpeg. A y regarder de plus près, ce sont 2 réglages qui correspondent bien à la cible des boîtiers! En revanche, je ne joue pas avec les styles d'images, même en JPeg. Ils demandent un certain apprentissage pour vraiment en maîtriser le rendu, et mieux vaut le faire avant le départ pour connaître le comportement de son boîtier.
Et vous, quels réglages adoptez-vous?
Pourquoi les mouettes?
Parce que c'est chouette! :-)
Si vous avez des questions ou remarques pour les prochains billets, n'hésitez pas à m'en faire part en commentaire! Place maintenant à Yosémite d'où est écrit cet article...
Jean-François - DigitLife
