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Sony A7R II… Le prix d’un incroyable capteur de 42 Mpx. But, More Megapixels, More Problems !

Vous n’avez, peut-être, pas le talent photographique d’un Guy Bourdin, d’un Richard Avedon, d’un Joe L., d’un Ilan Ben Yehuda ou d’un Erwin Blumenfeld… mais vous le droit d’avoir, entre vos mains, la meilleure boite à image qui vous aidera à exprimer au mieux votre passion de l’art photographique. Cette exigence n’est pas l’apanage d’une élite prétentieuse autoproclamée ou de photographes « professionnels » qui seraient meilleurs parce que « professionnels ». Pour rassurer les uns et décevoir les autres, j’ai bien l’impression que le boitier ultime n’existe pas, ou bien il serait un curieux mélange de toutes les marques existantes et passées… 

Si je vous parle de tout cela, c’est que j’ai eu le privilège d’avoir eu entrée les mains un grand nombre de boitiers depuis quelques décennies. Cette quête du boitier ultime est une excitation photographique comme l’écrivain à la quête du livre fini. Ce boitier pourrait être le résultat d’une alchimie composée d’innombrables compromis entre simplicité, fonctionnalité, confort, discrétion et performance.

Vous connaissez le slogan « Vous l'avez rêvé Sony l'a fait! » … il se pourrait que la gamme Sony Alpha 7 soit une réponse minimaliste de cette fameuse quête. Depuis quelques années, Sony a fait le pari de développer une gamme de boitiers hybrides au capteur 24x36 qui répondent à des besoins autant généralistes que spécifiques sur la base d’un form factor identique. Je dirais, sans aucune forme de prosélytisme, que vous avez la certitude, avec cette gamme Sony Alpha 7, de posséder un excellent capteur d’image, un boitier cohérent, une visée électronique (EVF) des plus acceptables et une ergonomie logicielle relativement bien adaptée à tous types de photographie.

Fuji X-100T mode 28 mm à la place d’un Leica Q… Passion, mythe et raison

Le titre de l’article se pose plus dans une posture d’une réflexion que celle d’une provocation trollesque… même si l’idée d’être politiquement incorrect n’est pas pour me déplaire. La mise en relief du Fuji X-100T à côté d’un Leica Q n’a pas pour finalité de dénigrer tel produit pour faire l’éloge de l’autre… Bien au contraire, j’espère apporter quelques réflexions positives sur deux produits si différents et si proches à la fois… Au final, faire l’éloge de belle image.

Depuis l’époque excitante et aventurière de la photographie argentique jusqu’à l’arrivée du numérique, énormément de paramètres ont changé. Si les fondamentaux photographiques demeurent les mêmes, le numérique a permis au plus grand nombre de les utiliser en toute transparence.

Dans cet article, je souhaite lutter contre certaines idées reçues. Par exemple, une photo serait meilleure parce que prise avec un capteur plein format (*plein format de quoi? et par rapport à quel format?*) ou meilleure parce que le boitier serait un Leica! Des postulats fondés sur un arbitraire technique ou d’un pur mythe comme le Leica… Même, si a son époque, Leica a été une marque d’exception. Comme Contarex, Yashica, Rollei, Olympus, Contax, voire Fuji… et d’autres eurent aussi leurs heures de gloire.

Un beau boitier, une belle prise en main, une belle ergonomie, de belles proportions sont autant d’éléments qui influencent l’approche subjective et objective du résultat photographique. Si la qualité de fabrication d’un Fuji X-100T est satisfaisante, elle ne se compare pas à l’excellence d’un Leica Q. En revanche, il sera difficile de percevoir une réelle différence photographique entre ces deux boitiers… Ce n’est pas, peut-être, politiquement correct, mais c’est factuel !

Fuji X-Pro2… Une référence photographique. Le capteur n’est pas un plein format, et alors!

J’ai une affection pour la firme japonaise Fujifilm pour des raisons qui se confondent dans l’objectivité et la subjectivité. 2011, c’est l’année  du Fuji X-100;  un produit mythique dès sa sortie. Bien qu’imparfait, le Fuji X-100 se présente comme le précurseur de produits ambitieux dans le respect de la tradition de l’art photographique et novateur sur l’usage réfléchi des technologies numériques. La suite vous la connaissez, des produits plus aboutis comme le Fuji X-100S, X-100T, X-T1, X-Pro1… qui répondent à différents types d’images et de photographes. Fujifilm ne révolutionne pas la photographie, il l’honore!

Début de l’année 2016, le Fuji X-Pro2 succède au X-Pro1. Comme la première version, le Fuji X-Pro2  est un boitier particulier par sa forme, sa manière de l'utiliser et ses exceptionnels résultats photographiques. Un boitier simple et complexe à la fois. Le Fuji X-Pro2 réclame un apprentissage en profondeur pour celles ou ceux qui souhaitent exploiter tout son potentiel technique et photographique. Mon expérience du Fuji X-Pro1 s'était soldée par un violent échec sur le plan de la compréhension des réglages et de ses lacunes fonctionnelles, notamment au niveau de l'autofocus particulièrement anémique ou de l'impossibilité d'un réglage dioptrique. Je reconnaissais, toutefois, au Fuji X-Pro1, une exceptionnelle qualité d'image dans le domaine du reportage au sens le plus large. Ma conclusion de l’époque était d’écrire que le Fuji X-Pro 1 ressemblait à un boitier « concept ».

Aujourd'hui, le Fuji X-Pro2 est un boitier mûr qui fait oublier tous les reproches, ou presque, de la première version. Le Fuji X-Pro2 est un boitier qui fait débat tant sur le fond que sur la forme. Comme je l’expliquerai en conclusion, le Fuji X-Pro2 n’a pas pour vocation d’être un boitier à usage universel, mais il fera merveille dans la photo de proximité (ethnologie, portrait, photographie de rue, reportage, close-up, etc.). Le jugement que je livre dans cet article est intimement lié aux types d'images que je réalise et de ma sensibilité culturelle de la photographie.

Renaissance de la mythique optique russe Jupiter 3+. Un 50mm F1.5 à la forte personnalité photographique au rendu Zeiss des années 60!

Le Jupiter 3+ est une mythique et prestigieuse optique, russe, fixe de 50mm avec une ouverture très lumineuse de F1.5. C’est la société Zenit, au début des années cinquante, qui conçut cette optique dans les environs de Moscou.

Aujourd’hui, le Jupiter 3+ renait de ses cendres grâce à la société autrichienne Lomography qui reprend les caractéristiques de l’original russe. Une optique  robuste fabriquée à la main, en laiton chromé et équipée en verre russe.

Pour information, la première série originale de 1950 avait été mise au point avec des verres Zeiss. L’idéologie communiste était visible sur les produits Zenit au design particulièrement robuste, froid et rigoureux. Bref, un produit « Made in Russia » de la « Belle époque » rouge!

Capture One Pro 9, votre talent de photographe mérite la meilleure application!

La photographie est certainement l’activité numérique la plus populaire. Mais, curieusement, si les photographes sont nombreux, les applications qui traitent le flux de production ne sont pas légion et surtout elles ne sont pas, ou très peu, adaptées aux nouveaux usages de la photographie. Bref, le photographe du XXIe siècle doit, d’une certaine manière, bricoler pour aboutir sur un travail de postproduction photographique conforme à ses besoins; qu’il soit ludique, expert ou professionnel.

Capture One Pro, dans sa version 9, nouvel opus de l’éditeur Phase One, corrigé d’un grand nombre d’incohérences, se présente désormais comme un véritable choix, voire une référence, face à Lightroom ou DxO OpticsPro.
Capture One Pro 9 s’affiche comme l’application photographique qui offre le meilleur rendu photographique grâce à des algorithmes de traitements des images qui sont uniques comme de la manière dont vous allez les utiliser.

Olympus Pen-F, peut-être la renaissance salvatrice d’une légende et d’une belle gueule…

J’ai une affection particulière pour Olympus, même si nous nous sommes séparés depuis quelques années. J’ai fait partie de ces rares photographes qui ont cru au révolutionnaire Olympus E-1 avec son capteur d’exception signé Kodak et des optiques Zuiko, certainement les meilleurs sur cette planète. Les connaisseurs sauront de quoi je parle si je cite, par exemple, le 35/100 (très prisé pour le cinéma).

Le nouveau boitier Pen-F est une renaissance d’un boitier portant le même nom né cinquante-sept ans plus tôt. L’Olympus Pen-F connut le succès sous différentes versions de 1959 jusqu’en 1963.

Le vintage n’est pas qu’une simple recette marketing pour conquérir de nouveaux utilisateurs, c’est aussi la preuve qu’il est indispensable de retrouver les fondamentaux de la pratique photographiques comme la sensation de maitrise à la prise de vue en interagissant, comme à l’ancienne, sur les variables vitesse, sensibilité et diaphragme. Un plaisir très subjectif qui offre cette impression magique que l’on fait mieux, que l’on est plus créatif et que l’on va à l’essentiel du sujet.

Leica X-U, un « Nikonos » au tarif délirant. Oui, mais c’est un Leica!

Le dernier appareil en date de la marque Leica s’appelle Leica X-U. Un « nouveau » boitier qui n’est plus ni moins qu’un Leica X (typ 113) avec la particularité d’être étanche jusqu’à 15m, certifié de la très officielle norme ISO IP68.


Certes, les photos qui sortiront du Leica X-U seront superbes comme elles le sont avec le Leica X (typ 113) et plus belles encore que le Fuji X100T. Certes, le Leica X-U ne manque pas d’arguments pratiques pour justifier son usage en situations extrêmes sur terre, sous terre et sous mer. Mais cela se justifie-t-il par un tarif de 3250€ alors que le Leica X (typ 113) coûte 1849€.

 En son temps, Nikon lançait en 1963 le Nikonos un boitier construit spécifiquement pour la photo sous-marine. Un boitier mythique qui allait marquer pour toujours la marque nippone. Nikon abandonna le Nikonos avec le numérique. Depuis cette date pas une marque n’osa s’aventurer dans la conception de ce type de boitier. Le Leica X-U est, en quelque sorte, le successeur du fameux Nikonos.

 

Fuji X-Pro 2. Belle réussite photographique , mais en retenue!

Prés de quatre ans après la sortie remarquée du X-Pro1, un boitier hybride au format APS-C à l’esprit vintage, Fuji présente le X-Pro2; un boitier qui reprend les codes du Fuji X-Pro 1 qui ont fait son succès tout en y apportant de nouveaux centres d’intérêt tant photographiques que technologiques.

Si le Fuji X-Pro 2 ne fait pas la révolution, peut-être pour des raisons marketing ou tarifaires, il suit une sage évolution en se concentrant sur les éléments qui feront « l’Image ». Au regard du concept élaboré par Fuji, le X-Pro 2 se destine à la photographie de reportage, au sens le plus large, et de l’usage de focales fixes. De ce point de vue, le X-Pro 2 ne cannibalise pas le X-T1.