Le développement photographique ou plus globalement le flux de production est un moment particulier et privilégié où se mélangent organisation, réflexion et technicité au service de l’expression et de la création artistique. Si Lightroom possède les compétences d’un excellent gestionnaire et d’un habile technicien photographique, il lui manque cruellement cette fantaisie indispensable qui vous installera dans les meilleures conditions du plaisir de l’expression artistique. Sur le fond, Lightroom 6, n’est un mauvais produit sur la partie développement; il excelle dans la partie gestion des données IPTC/EXIF. Malheureusement Lightroom 6 n’est un pas un « divergent ». Son interface est particulièrement pauvre et triste; son ergonomie oligarchique est inhibitrice. Comme je l’écrivais dans un article précédent: Lightroom est un travailleur coréen à la rigueur teutonique sans aucune inspiration artistique!
Il ne faut pas perdre à l’esprit qu’Adobe, l’éditeur de Lightroom et autres « Photoshop », est LA multinationale du secteur artistique. Elle règne en maitre depuis plus de 20 ans sans véritable concurrence. Cette position dominante l’a entrainée dans une sorte de passivité, sans une véritable remise en cause de ses produits qui aurait pu délivrer l’excellence à ses clients. Toutes ses remarques se retrouvent malheureusement, en partie, dans Lightroom 6. Ce qui sauve Lightroom 6, pour le moment, Lightroom 6, c’est son universalité dans le flux de production photo face à DxO Pro Optics et Capture One Pro qui est totalement absente sur la gestion des données EXIF/IPTC.