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Le Mac Pro peut-il plaire à tout le monde ?

Le Mac Pro peut-il plaire à tout le monde ?

Le Mac Pro n’est pas encore en vente, mais depuis la Keynote du 22 octobre dernier, nous en savons un peu plus sur les configurations, les différentes options et les tarifs des deux versions standard. Cet ordinateur est clairement destiné à un usage professionnel, Apple a donc orienté ses choix de conception dans cette direction. Mais ces compromis (car il s’agit bien là de compromis !) sont-ils tous justifiés ? Et surtout, ce Mac est-il adapté à tous les professionnels ? C’est vrai, est-ce que tous les pros ont besoin d’un Xeon ou de deux cartes graphiques professionnelles ? Dernière question, ce beau joujou pourrait-il convenir dans le cadre d’une utilisation personnelle « avancée » non professionnelle ?

Pour tenter de faire la lumière sur ce cylindre noir, nous allons passer au crible le hardware de ce Mac et voir pour quel type d’utilisation(s) il est destiné. 


Le Processeur : Xeon pour tous, pourquoi pas. 

Commençons ce décryptage par l’élément central de tout ordinateur : le processeur. Pour son nouveau flagship, Apple n’a choisi que des processeurs Xeon, comme pour l’ancien Mac Pro d’ailleurs. Contrairement à l’ancienne tour, le cylindre ne peut recevoir qu’un seul processeur – taille et consommation obligent —, mais il est toujours possible de loger 12 cœurs dans cet ordinateur. Si la version standard ne comporte « que » 4 cœurs, une version 6 cœurs est également disponible. Enfin, les versions 8 et 12 cœurs ne sont qu’en option. Toutes ces configurations sont basées sur la dernière architecture Intel de processeurs professionnels, l’Ivy Bridge-E.

Jusqu'à 12 coeurs, et 2 fois plus rapide que la précédente génération.

Un grand nombre de cœurs peut être très utile pour certaines applications comme les logiciels de montage vidéo ou de CAO. Néanmoins, l’augmentation du nombre de cœurs entraine une diminution de la fréquence du processeur afin de garder une enveloppe thermique réduite et, donc, une consommation raisonnable. Toutes les applications ne sont pas nécessairement gagnantes avec un processeur 12 cœurs. Par exemple, la grande majorité des jeux vidéo ne voient pas leurs performances augmenter avec un CPU de plus de quatre cœurs, voire accusent une diminution sensible du nombre de FPS (entre autres) due à la diminution de la fréquence. Avant de choisir entre un processeur à 4 , 6 , 8 ou 12 cœurs il sera important de bien définir l’utilisation que l’on veut faire de cet ordinateur. Les utilisateurs qui n’utilisent pas de logiciels nécessitant un grand nombre de cœurs pourront se contenter de la version 4 ou 6 cœurs. En revanche, pour ceux qui manipulent des logiciels très gourmands en ressource CPU (montage vidéo, CAO, modélisation, calculs « scientifiques »…) devront de préférence se tourner vers les versions 8 ou 12 cœurs.

Le choix d’un Xeon ne se discute pas pour les versions 8 et 12 cœurs, car il est le seul à offrir autant de cœurs, cependant, la question se pose dans le cas des versions 4 et 6 cœurs. En effet, les i5 et i7 de bureau sont tous des quadcore, le i7 pouvant même monter à 6 cœurs dans certaines configurations haut de gamme (processeurs i7 Extrem Edition par exemple).

L'ordinateur est composé de trois cartes (deux cartes graphiques et la carte mère avec le CPU) en contact avec le système de refroidissement.

En configuration quatre cœurs, le i7 étant moins cher que le Xeon E5 équipant le Mac Pro entrée de gamme, on pourrait regretter l’absence d’une version entrée de gamme équipée d’un i7. Oui, mais le i7 en question, le 4771 pour être précis (le même que celui que l’on trouve en option sur l’iMac 27 pouces haut de gamme) demande un socket et un Chipset différents. Il aurait donc fallu qu’Apple conçoive une autre carte mère dédiée à ce modèle, ce qui ne serait pas revenu moins cher. De plus les i7 ne peuvent pas gérer la mémoire ECC (mémoire avec correction d’erreur, très utile pour les calculs scientifiques et les serveurs). En ce qui concerne les i7 six cœurs — qui utilisent le même socket que les Xeon — ces processeurs coûtent très cher et n’apporteraient rien d’intéressant dans le Mac Pro. 

Jusqu'a 64 Go de RAM dans ce cylindre,

J’ai lu sur internet beaucoup de personnes critiquer la version de base de ce Mac Pro. Leur principal argument était que le Xeon quad core n’était pas assez éloigné du i7 4771 de l’iMac 27 Pouces. Ils concluaient en disant que la version entrée de gamme n’avait pas d’utilité, car plus chère qu’un iMac, mais pas forcément plus puissante. C’est possible, mais une personne qui rechercherait une machine avec un processeur équipé d’un nombre restreint de cœurs afin de privilégier la fréquence, mais qui voudrait aussi gérer un écran 4K et plusieurs périphériques Thunderbolt, ne trouverait pas son bonheur avec un iMac, aussi haut de gamme soit-il. C’est pour cela que, à mon humble avis, la version quad core est pleinement justifiée et démontre qu’Apple a cherché à proposer un ordinateur pour le plus vaste ensemble de personnes possible (retenez bien cette conclusion, car il n’est pas sûr que je la redise par la suite).


Les cartes graphiques : AMD Fire Pro Graphics pour tous !... Là faut voir…

Lors de la première présentation du nouveau Mac Pro lors de la WWDC en juin dernier, Phil Schiller avait clairement insisté sur les cartes graphiques de cette nouvelle machine. LES cartes graphiques, car le Mac Pro est livré en standard avec deux cartes, ce qui est une première pour un Mac. Phil Schiller avait également mis en avant la capacité de ces cartes à gérer jusqu’à 3 écrans 4 K, au moins pour les versions les plus puissantes de celles-ci. Il est possible de choisir parmi 3 choix de paire de cartes graphiques, qui dérivent toutes de cartes AMD Fire Pro Graphics. Apple n’a, en effet, pas choisi de retenir ne serait-ce qu’une solution nVidia, ou de cartes grand public.

Un petit retour sur le rôle des cartes graphiques.

Avant de vous dire ce que je pense de ces choix, je crois qu’il est utile de revenir sur les rôles des cartes graphiques dans un ordinateur moderne.

Les cartes graphiques ont essentiellement deux rôles : calculer les données à envoyer aux écrans pour créer l’affichage à proprement parlé, et exécuter une partie du calcul, principalement les instructions massivement parallèles (là où le processeur s’occupe, des instructions séries) dans de grosses applications optimisées (montage vidéo, retouches photo, calculs scientifiques…). On appel ce type de calcul sur carte graphique le GPGPU, pour general-purpose processing on graphics processing units. Il existent deux technologies importantes de calcul sur carte graphique, l’une développée par nVidia, le CUDA; l’autre initiée par Apple et maintenant développée par Khronos group (en collaboration avec Intel, AMD et nVidia entre autres), la technologie OpenCL.

Une carte graphique de joueur, la nVidia GTX 780Ti.

Il est également important de dire qu’il existe grosso modo deux types de cartes : les cartes graphiques grand public (dont les plus haut de gamme sont souvent désignées comme cartes de joueurs) et les cartes professionnelles comme les AMD Fire Pro Graphics, les nVidia Quadro et les nVidia Tesla.

Une carte nVidia Tesla optimisée pour le GPGPU, elle ne possède pas de sortie vidéo.

Les cartes professionnelles sont optimisées pour faire du calcul sur carte graphique ou pour créer un affichage 3D de système complexe, comme pour la CAO. Certaines cartes, comme les nVidia Tesla, sont exclusivement conçues pour le calcul sur carte graphique, puisqu’elles ne possèdent pas de sortie vidéo, il est donc impossible d’y connecter des écrans. Les cartes pros sont souvent plus lentes afin de privilégier la précision et la stabilité, elles possèdent également une plus grande quantité de mémoire et des unités de calculs spécifiques pour les calculs en double précision notamment.

Les cartes grand public, et particulièrement les versions haut de gamme pour joueurs, sont souvent plus rapides afin de maximiser de nombre de FPS dans un jeu ou dans d’autres applications non professionnelles, elles sont également moins chères dans la plupart des cas.

 

Et donc, Apple a-t-elle fait les bons choix ?

En ce qui concerne les calculs parallèles, le choix d’utiliser des cartes professionnelles est tout à fait logique, puisque ces cartes sont en partie optimisées pour ce genre de taches.

En revanche, celui de ne proposer que des cartes AMD est beaucoup moins justifiable. En effet, la technologie de calcul sur carte graphique la plus répandue dans le monde professionnel est la technologie CUDA, nVidia possédant plus de 80 % de part de marché des cartes pros. La plupart des logiciels professionnels sont donc optimisés pour cette technologie. Or les cartes AMD ne gèrent pas (encore*) le CUDA. Les cartes nVidia ont la particularité de gérer les deux technologies, même si l’optimisation d’OpenCL est nettement moins bonne qu’avec des cartes AMD.

*Car malgré le fait que CUDA soit développé par nVidia, le constructeur n’a pas bloqué l’utilisation de cette technologie à ses seules cartes graphiques.

Les spécifications des cartes graphiques du Mac Pro sont assez impressionnantes, et clairement tournées vers le monde professionnel.

Le parti prix d’Apple en ce qui concerne les cartes graphiques posera surement des problèmes à certains utilisateurs. Comme je l’ai dit plus haut, la plupart des applications professionnelles sont d’abord optimisées pour CUDA, or ce Mac Pro ne gère pas cette technologie. Si certains éditeurs d’applications comme Adobe ont annoncé une optimisation de leurs logiciels pour le calcul OpenCL, tous les éditeurs ne vont pas faire ce « portage » alors que la plupart de leurs clients utilisent des PC Windows sur lesquels il est facile de choisir sa carte graphique… Malgré tout, toutes les applications devraient fonctionner sur ce Mac Pro, même celles qui ne sont optimisées que CUDA, mais dans le cas de ces dernières, il ne sera pas possible de profiter du gain du calcul sur GPU. Et ceci est très dommageable sachant que la plus grosse partie des 7 téraflops de ce Mac Pro est obtenue grâce au calcul sur carte graphique.

Le Mac Pro est, en effet, exclusivement disponible avec deux cartes graphiques. Sans le produit sous la main il est difficile de dire quelle technologie a été retenue pour « jumeler » les deux cartes.

Deux cartes graphiques AMD en CrossFireX (on voit bien le ruban orange qui relie les deux cartes)

  • La première possibilité est que les deux cartes soient « indépendantes », comme c’était le cas sur l’ancien Mac Pro lorsque l’on sélectionnait l’option multi GPU. Dans ce cas les deux cartes gèrent des instructions et des écrans indépendants. Par exemple, lorsqu’il n’y a qu’un écran, il est impossible de disposer de la puissance des deux cartes pour calculer ce qu’il y a à afficher (la deuxième carte pouvant être entièrement dédiée à du calcul sur GPU si besoin est).
  • La deuxième méthode qu’Apple a pu retenir pour coupler les deux cartes est le CrossFireX (équivalent chez AMD du SLI chez nVidia) qui est très répandu dans le monde PC que ce soit pour les ordinateurs professionnels ou pour les ordinateurs de joueurs. Avec cette solution, les deux cartes se comportent plus ou moins comme une seule carte graphique à deux GPU. Dans ce cas la quantité de RAM graphiques n’est hélas pas la somme de la mémoire des deux cartes puisque la mémoire de la deuxième carte est une copie exacte de la mémoire de la première.
  • La troisième solution qu’Apple a pu utiliser pourrait être une technologie propriétaire qu’Apple et AMD auraient mis au point spécialement pour cette machine. Cette solution pourrait expliquer en partie l’intégration si particulière des deux GPU dans cette machine.

Stockage : la combinaison de la vitesse du SSD et du PCIe.

Sur ce Mac Pro, comme pour tous les MacBook Air et les MacBook Pro Retina sortis depuis mi 2013, le stockage est confié à une barrette de mémoire SSD (mémoire flash comme l’appelle Apple) directement connecté au bus PCIe. Les débits en lecture/écriture annoncés par Apple sont excellents, avec, selon eux, plus de 1 Go/s aussi bien en lecture qu’en écriture. La capacité de stockage va de 256 Go en standard à 1 To en option. La version 256 Go pourrait être considérée comme trop faible, voire inacceptable, pour une machine qui se veut tournée vers le monde professionnel. Je ne serais pas si catégorique, en effet beaucoup de machines professionnelles (de CAO, par exemple) n’ont besoin que des fichiers en cours de traitement en mémoire local, le reste étant conservé sur le serveur de l’entreprise, sur des disques durs externes ou sur le Cloud. Dans ce genre de cas, plus de 256 Go n’auraient pas été très utiles. Pour ceux qui ne peuvent se contenter de si peu, il faudra passer par la case option.

Le SSD est directement relié au PCIe, au dos d'une des deux cartes graphiques.

Ce qui me gêne le plus en ce qui concerne le stockage, c’est qu’apparemment Apple ne proposerait qu’un seul emplacement de barrette SSD, alors qu’il y aurait la place d’en mettre deux. Pour rappel, sur le Mac Pro, la barrette SSD est montée au dos d’une des cartes graphiques ; étant donné qu’il y a deux cartes graphiques, il pourrait y avoir deux emplacements SSD.

Deux barrettes pourraient permettre de créer un DualBoot très propre OSX/Windows à l’aide de BootCamp. De plus, l’utilisation de la partie Windows à partir d’OSX (en utilisant Parallels Desktop ou VMWare fusion) serait encore plus rapide, puisque l’accès aux fichiers d’une partition ne ralentirait pas la deuxième. Deux barrettes SSD pourraient également permettre de créer un RAID entre les deux disques, imaginez la vitesse d’un Raid0 de deux SSD en PCIe ou la sécurité d’un Raid1…


Une évolutivité pas si mauvaise…

Quatre emplacement pour les barrettes de RAM, avec, au milieu, le dos du socket du processeur.

En apparence, il semble difficile de faire durer cet ordinateur dans le temps en lui apportant les améliorations dont il pourrait avoir besoin. Mais en y regardant de plus près, cet ordinateur n'est pas si bloqué qu'il y parait. En effet, la RAM n’est pas soudée (encore heureux !) et est au même format de barrettes que sur les tours PC. Le SSD est également amovible, bien qu’il utilise un format propriétaire Apple. Le processeur n’est pas soudé, il sera donc remplaçable, même si l’upgrade sera limitée à cause des changements de socket et de contrôleur à (presque) chaque génération de processeurs Intel.

Pour finir, les cartes graphiques ne semblent pas solidaires du reste de la carte mère et du système de refroidissement, il sera donc possible de les changer par la suite, mais il faudrait qu’Apple propose des cartes en après ventes, ce qui n’est surement pas près d’arriver…

On peut penser avec cette image que les trois cartes ne sont pas soudées et qu'il sera peut-être possible de les démonter.

Cependant, même si le contraire pourrait sembler évident, ce choix de format n’est pas entièrement dicté par le design et par l’envie de brider d’éventuelles modifications de la part du consommateur. En effet, Apple a voulu faire sortir les flux vidéo exclusivement par les prises Thunderbolt (à l’exception d’un unique port HDMI) afin de simplifier la connectique d’écrans et de maximiser les débits, particulièrement pour les écrans 4 K. Le Thunderbolt n’est pour l’instant pas géré par les cartes graphiques standard puisqu’il associe un flux vidéo en Display port, le plus généralement géré par la carte graphique, et un flux de donnée (PCIe) qui ne peut être géré que par la carte mère. Pour faire sortir le flux vidéo provenant des cartes graphiques par les ports Thunderbolt, il est nécessaire de le faire transiter par la carte mère (et plus particulièrement par le contrôleur Thunderbolt) à la manière d’un ordinateur portable.


Une connectique offrant des opportunités d’extensions intéressantes sur le papier.

Comme vous le savez surement déjà, le futur Mac Pro est équipé de 6 ports Thunderbolt pouvant chacun gérer 6 périphériques (oui, ça fait bien un total de 36 périphériques possibles !). Il dispose également de 4 ports USB 3.0, de deux ports Ethernet, d’un HDMI, d’une entrée et d’une sortie audio Jack.

Apple met bien en avant les 6 ports Thunderbolt et la possibilité d'y connecter 36 périphériques.

Comme je l’ai écrit plus haut, le Thunderbolt fait transiter, en plus du Display Port pour les écrans, des lignes PCIe. Étant donné les débits permis par le Thunderbolt 2 (20 Gbit/s) il sera surement possible de brancher des cartes d’extension PCIe (cartes son, cartes graphiques, cartes d’acquisition…) sur des châssis externes Thunderbolt. De plus, le fait de ne pas avoir à connecter ces cartes dans le boîtier de l’ordinateur va permettre de s’affranchir de la limite imposée par le nombre de ports PCIe de la carte mère.


Et un Mac Pro pour un usage perso…

L’idée d’utiliser un Mac pro à plus de 3000 € pour un usage domestique et personnel peut sembler bizarre, mais il y a un certain nombre de personnes qui ont besoin d’une puissance conséquente et pour qui l’iMac ne suffit plus. Par exemple certains utilisateurs peuvent acquérir ce genre de machine afin de créer un serveur domestique plutôt véloce, pour avoir une petite station de travail (montage vidéo ou retouche photo), pour pouvoir utiliser un écran 4K dans de bonnes conditions, ou pour le simple plaisir égoïste d’avoir un ordinateur à la fois design et puissant…  

Les choix d’Apple en ce qui concerne les processeurs, et plus particulièrement les configurations à 4 et 6 cœurs, permettent de proposer un ordinateur qui ne sera pas trop orienté « multicœur » et qui conviendra parfaitement un usage « domestique ». La RAM de type EEC est imposée (choix logique avec des Xeon), ce type de mémoire vive avec correction d’erreur ne devrait pas pénaliser les applications « de tous les jours » qui, contrairement à beaucoup de logiciels pros, n’ont pas besoin d’une telle fonction.

La grande puissance des cartes graphiques : inadaptée à un usage "domestique" ?

Hélas, les cartes graphiques sont nécessairement des cartes pros qui ne seront surement pas adaptées à un usage personnel intensif (les jeux par exemple). Comme je l’ai signalé plus haut, les cartes pros sont plus lentes pour favoriser la précision, alors que dans une utilisation poussée, mais non professionnelle, on cherche tout d’abord la vitesse d’exécution afin de maximiser le nombre de FPS.

L’idéal pour ce genre d’utilisation aurait été de mettre deux nVidia GTX 780Ti ou deux AMD R9 290 X, qui y sont beaucoup plus adaptées.

Il est difficile de dire, sans test approfondi sur le produit, si oui ou non, ce Mac Pro peut être utilisé comme machine personnelle, même si les options de cartes graphiques proposées par Apple ne vont pas dans ce sens.


Conclusion, ce que j’en pense :

Pour conclure, si je devais qualifier cet ordinateur brièvement, je dirais qu’il s’agit là d’un ordinateur avec un très gros potentiel de puissance, mais peut-être trop orienté vers un public de professionnels. Son formfactor pourra être compliqué à intégrer à certains parcs informatiques. Le choix d’Apple de ne proposer que des cartes graphiques pros AMD pourrait écarter toutes personnes préférant une carte moins pro et/ou nVidia.

Il risque aussi de se transformer rapidement en un tas de câbles affin de relier tous les périphériques nécessaires à certaines utilisations professionnelles. Pour finir, il faut souligner le fait que les différents périphériques d’extension (châssis Thunderbolt pour cartes PCIe externes…) joueront un rôle très important, car si aucun support d’extension ne voit le jour pour le Mac Pro, le cylindre ne sera qu’un « cœur de puissance » sans grande valeur ajoutée. Au moment où j’écris ces lignes, il semble juste que cette machine soit parfaite pour les professionnels n’ayant pas besoin de beaucoup d’espace de stockage ni de cartes d’extensions, ce qui est plutôt contradictoire avec les besoins d’un professionnel.

Le risque c’est que cet ordinateur soit un flop commercial, n’étant pas adapté à un monde professionnel plus habitué aux tours facilement configurables ou modifiables, et étant trop orienté vers un usage pro pour un simple utilisateur cherchant ce qui ce fait de mieux. 

Il est assez difficile de savoir ce qui a poussé Apple à concevoir cette machine : l’envie de proposer un ordinateur qui se comporte comme un cœur de puissance, comme un hub autour duquel chaque utilisateur conçoit son propre environnement de travail, ou l’envie de proposer une machine fermée en ne se souciant pas des préférences de chaque utilisateur. Si vous êtes tenté, par cette machine, je ne vous conseille pas de vous ruer dessus quand elle sortira, vérifiez d’abord s’il est compatible avec votre environnement de travail et s’il existe les périphériques adaptés dont vous pourrez avoir besoin. Si ces conditions sont respectées, alors il n’y a plus rien qui doit freiner votre envie, mis à part le prix peut-être…


Barcelone en noir et blanc

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Bose Qc20i un intra sans bruit.

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