Il y a quelques mois, je testais Parallels Desktop 4, qui devenait ma solution de virtualisation de choix, notamment pour des raisons professionnelles. Depuis, la version 5 est parue, avec son lot de nouveautés plus ou moins subtiles. Petit tour d'horizon.
Installation et réglages de la machine virtuelle
La première nouveauté est bien entendu la prise en charge des OS les plus récents, dont Windows 7 sur lequel s'est porté mon choix. L'installation est désormais entièrement automatisée, et les outils Parallels Desktop, qui permettent une meilleure intégration de l'OS invité (Windows 7) avec l'OS hôte (Mac OS X) ont été mis à jour. Malheureusement, le mapping du clavier reste toujours par défaut celui d'un clavier PC. Pour retrouver les touches de son Mac au bon endroit, il faut installer par la suite les outils BootCamp (présents sur votre CD de Mac OS X). Un peu fastidieux et dommage quand tout aurait pu être intégré dans les utilitaires Parallels. Dans l'ensemble cependant, le processus de création d'une machine virtuelle est très simple.
L'utilisateur peut toujours finement régler l'intégration des 2 OS (partage de fichiers, applications etc.). Le nouveau mode Crystal pousse la logique jusqu'au bout, faisant "disparaître" la machine virtuelle, les fichiers s'ouvrant alors automatiquement dans Windows ou Mac OS selon les besoins.
Avant de lancer la nouvelle machine virtuelle, un petit tour dans les préférences s'impose. Les équipes de Parallels ont fait le ménage, et l'ensemble est désormais beaucoup plus propre et lisible qu'auparavant.
Parallels laisse toujours un large choix au niveau de l'intégration entre les 2 OS, pour satisfaire au mieux les besoins / envies des différents utilisateurs, de celui qui veut une transparence totale (on clique sur un fichier, et Windows ou Mac OS ouvrent automatiquement le bon logiciel requis) à la personne souhaitant clairement cloisonner les 2 systèmes, en diminuant les liens qui les unissent (dossiers et applications partagés, etc.). Bref, de quoi satisfaire tout le monde et se faire une configuration sur-mesure, ce qui est parfait.
L'optimisation fine des performances manque toujours de clarté. On est tenté de cocher toutes les cases, mais peut-être au détriment des performances de Mac OS X...
En revanche, bien que l'aide apporte quelques éclairages, l'optimisation des performances reste toujours un peu obscure. Faut-il activer l'Hyperviseur, quand Mac OS X se charge déjà de répartir les tâches auprès du processeur, que fait au juste le réglage "optimiser la rapidité de Windows"? Je garde l'impression d'une boîte noire dont on ne comprend pas forcément l'influence exacte des réglages, ni quels sont les plus efficaces. Idem pour le choix du nombre de processeurs (coeurs logiques en fait) à affecter à la machine virtuelle. Sur mon Core i7 qui comporte 4 coeurs physiques et 8 unités logiques (grâce à l'HyperThreading), dois-je choisir 1, 2, 4 CPU? Mystère...
A l'usage
Une fois la machine lancée, les petits griefs précédemment énoncés s'estompent vite. Les nouveaux drivers permettent de pleinement profiter des effets de transparence de Windows 7 (interface Aero), et par là-même de la gestion avancée des fenêtres (survolez la barre des taches pour voir apparaître les miniatures des applications, et localisez les simplement à l'écran en passant le curseur sur ces dernières). Très agréable, on y prend vite goût!
Un bureau pour Windows, les autres pour Mac OS X: toujours aussi pratique et efficace dans mon cas!
En environnement de production (comprenez "il faut travailler vite, sous pression"), la machine virtuelle se révèle stable et rapide. Les rares crash constatés se sont souvent faits en sortie de veille, sans nécessairement les attribuer à Parallels (j'utilise encore la version Release Candidate de Windows 7, qui n'est pas finalisée). Le logiciel consomme cependant beaucoup de mémoire, et selon moi 4 Go constituent le minimum pour en profiter dans de bonnes conditions (1.5 Go pour Windows 7, le reste pour Mac OS X et le logiciel Parallels en lui-même). Contrairement à son concurrent VMWare, Parallels semble par ailleurs bien gérer le multiprocessing si vous en avez besoin. Dans mon cas, en bureautique avancée, 1 voire 2 coeurs suffisent largement. Pour des tests plus détaillés, reportez-vous aux liens en fin d'article.
Passage en mode Cohérence: les fenêtre Windows s'intègrent alors à l'environnement Mac OS, mais la transparence Aero fonctionne mal dans ce cas.
A l'instar de la version 4, je continue d'utiliser Parallels Desktop en plein écran, dans un bureau virtuel dédié grâce à la fonction Spaces. Cela me permet de cloisonner mon travail, et de passer facilement d'un environnement à l'autre grâces aux coins actifs qui activent la-dite fonction Spaces. En mode Cohérence, le fond d'écran Windows disparaît, et il est possible de mixer fenêtres Windows et Mac. Cependant, l'interface Aero fonctionne alors mal, et il est plus sage de la désactiver.
Verdict
Mis à part Aero, les nouveautés de cette version 5 de Parallels Desktop sont en apparence peu nombreuses. Il n'en est rien, et la somme de petites améliorations apportées au logiciel rend l'expérience générale beaucoup plus agréable au quotidien. Je ne rentre pas dans un comparatif avec VMWare: les 2 logiciels sont aboutis, et ce n'est que sur la durée que l'on pourrait les départager. Les benchs semblent cependant donner l'avantage à Parallels, un bon point supplémentaire donc!
Pour ma part, je suis très satisfait du logiciel, qui reste dans ma "trousse à outils" des softs indispensables. Une référence DigitLife bien méritée.
Lectures complémentaires
- Comparatif très complet Parallels Desktop 5 vs. VMWare Fusion 3 sur MacTech
- Comparatif de Parallels Desktop 5, VMWare Fusion 3 et VirtualBox 3.1 sur InfoWorld
- Comparatif de Parallels Desktop 5, VMWare Fusion 3 et VirtualBox 3.1 sur MacGénération
- Un avis sur Parallels Desktop 5 sur Ars Technica
Jean-François - DigitLife