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Présentation du Nikon D3x en studio

Nikon nous a conviés en début de semaine au studio Mac Mahon pour découvrir le nouveau fleuron de la gamme, le tout nouveau réflex D3x. Grand frère du D3 dont il partage les organes vitaux, il était attendu depuis un moment par les photographes professionnels, et plus particulièrement les spécialistes du studio ou du paysage qui sont amenés à tirer en très grand format.

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La grande nouveauté tient donc au capteur de 24,5 MPixels, que l'on pourra utiliser entre 100 et 1600 ISO, voire jusqu'à 6400 ISO en sensibilité étendue. Le système de traitement Expeed est capable d'encaisser des rafales de 5 images/seconde en pleine résolution, une performance qu'il partage avec son concurrent direct, le Canon 1 Ds Mark III.

Ce boîtier est clairement destiné aux professionnels du studio, et même les amateurs fortunés risquent de ne pas tirer parti d'une telle débauche de pixels. Après tout, les 12 MPixels du D3 suffisaient déjà largement! Pourtant, les photographes professionnels sont confrontés à des demandes de plus en plus pointues des agences, qui refusent leurs images si elles n'atteignent pas des résolutions toujours plus élevées: on achète des images "au poids", en Mo, même si les usages qui en sont faits derrière ne justifient pas toujours les moyens déployés. Ca me rappelle les banques d'images qui ne veulent pas voir l'once d'un bruit dans les aplats, fût-il esthétique. Mais c'est tout un débat dans lequel je n'entrerai pas...

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Nikon vient donc en réalité investir un marché de niche, dominé par des boîtiers moyen format souvent très coûteux (ne cherchez pas en dessous de 15 000 Euros pour un système "de base"), moins maniables, et cantonnés à des plages de sensibilité qui dépassent rarement 400 ISO, pour des cadences voisines de 1 image/seconde. A 7500 Euros TTC, il fait donc presque figure de bonne affaire, d'autant que son boîtier à la construction superlative lui ouvre également les portes du reportage.

On ne manquera pas de remarquer qu'une nouvelle génération de boîtiers, presque 3 fois moins coûteux, offre "autant de pixels". Ce serait cependant aller un peu vite en besogne! Sur le plan de l'image pure, le Canon EOS 5DMk II risque bien d'égaler ce D3x. Bien que je ne l'ai pas encore longuement testé, je n'en dirai pas autant du Sony Alpha 900 qui est pénalisé par une montée très rapide du bruit, un défaut chronique chez les réflex de la marque.

Plusieurs facteurs justifient - au moins en partie - l'écart de prix entre les boîtiers "pro" et "super pro" (appellation maison car on ne peut pas dire qu'un 5D Mk II à près de 3000 Euros est amateur :-)

  • Une ergonomie exemplaire, sans la moindre concession. Si le D700 de Nikon en offre déjà énormément (voir son test ici, c'est mon coup de coeur 2008), le D3x pousse la perfection un cran plus loin. La prise en main est parfaite, car un boîtier + grip ne vaut jamais un réflex monobloc (les grips Canon sont par exemple beaucoup trop carrés, alors que les poignées verticales des 1D et D3 épousent parfaitement la main). Les détails sont également pensés pour le terrain. Citons l'horizon virtuel dans le viseur, tout simplement génial (le baregraphe du correcteur d'exposition vous indique si votre boîtier penche sur simple pression d'un bouton), ou encore la balance des blancs qui dispose de 4 réglages personnalisés. Ainsi en situation de reportage, après un premier repérage des lieux, vous mesurez la température de couleur de chaque pièce et passez ensuite de l'une à l'autre avec des réglages prêts à l'emploi! Ce genre de petits détails abonde sur les boîtiers pro, et il serait trop long de les lister...
  • Une fabrication quasi artisanale, en petite quantité, faisant intervenir un personnel conséquent à toutes les étapes, alors que les autres boîtiers sont largement montés sur des chaînes automatisées. Si vous voulez en savoir un peu plus sur la fabrication des boîtiers Nikon et Canon, suivez donc ces 2 liens intéressants publiés par Rob Galbraith.
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Nous avons pu faire quelques clichés en conditions de studio, avec un modèle, son maquilleur, et un éclairage vraiment performant. Dans ces conditions, le D3x délivre des images au piqué exceptionnel, et semble maintenir la performance jusqu'à 1600 ISO. Avec de bonnes optiques, il n'y a pas de "pixels perdus", les détails ressortent véritablement de l'image. Il faudra attendre encore un peu pour voir les premiers Raw, même les logiciels maison ne les lisent pas encore.

Pour finir, 2 petites notes. J'ai enfin compris à quoi servent les styles d'images en usage professionnel (les rendus "paysage" etc...) alors que je ne jure évidemment que par le RAW. Nikon nous a également fait essayer le D90 et ses possibilités vidéo. Je le testerai pour ma part de manière approfondie jusqu'à la fin de l'année. Ces 2 points feront évidemment l'objet d'articles!

Note à Nikon: ma boîte aux lettres est parfaitement disposée à recevoir un D3x pour prêt à durée très indéterminée!

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Séance prise de vue au D3X, Studio Mac Mahon

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