Depuis l’iMac G5 de deuxième génération, ce produit emblématique et représentatif de la marque Apple est de plus en plus apprécié du milieu des graphistes et des photographes. L’iMac Alu 24 est un produit abouti et pérenne. Une référence DigitLife.
Si l’iMac était à ses débuts, un ordinateur orienté pour des usages bureautiques, depuis deux ans, il a les faveurs d’un nombre grandissant de photographes qui y voient d’excellentes performances dans un volume et un tarif réduit. L’iMac 24 est, peut-être, plus adapté que le MacPro pour un usage photographique.
Immersion pour l’essai…
Pour évaluer l’iMac 24, j’ai tout simplement mis entre parenthèses mon MacPro et MacBook Pro pour ne travailler que sur cette machine durant une quinzaine de jours.
Cette évaluation pratique tombait à propos, car je travaille sur des projets d’expositions photographiques. Ce travail nécessite une utilisation intensive de Photoshop, Aperture, Lightroom ainsi qu’une partie des applications de la suite iLife 08.
J’ai profité de cet iMac 24 pour pousser l’évaluation jusqu’à lui adjoindre un moniteur externe et exploiter au mieux l’écran 24 pouces par l’usage d’une sonde de calibration.
Configuration de l’iMac 24: 2219€
• Écran LCD panoramique glossy de 24 pouces ;
• Processeur Intel Core 2 Duo cadencé à 2,4 GHz
• 2 Go de mémoire SDRAM DDR2 à 667 MHz, extensible à 4 Go.
• SuperDrive 8x à chargement frontal.
• ATI Radeon HD 2400 XT avec 128 Mo de mémoire GDDR3.
• Webcam iSight intégrée.
• Technologies réseau sans fil AirPort Extreme 802.11n et Bluetooth 2.0 + EDR intégrés.
• Disque dur Serial ATA de 500 Go à 7 200 tr/min.
• Sortie mini-DVI (adaptateurs DVI, VGA et Composite/S-vidéo (vendus séparément).
• Haut-parleurs stéréo et micro intégrés.
• Nouveau clavier Apple, souris Mighty Mouse et télécommande
Infrarouge Apple Remote.
J’ai ajouté à ce test
Un moniteur LaCie 321 avec une sonde hardware LaCie dédiée.
Une sonde de calibration : la Spyder 2Pro de chez Color Vision.
Ces deux derniers produits feront l’objet d’un article spécifique.
L’écran brillant 24 pouces, le sujet qui fâche ?
Que de choses ont été dites et écrites à propos de l’écran brillant de cet iMac 24 pouces ! Du point de vue de la colorimétrie, je n’ai pas noté d’écart incohérent entre la photo à l’écran et son résultat une fois imprimée. Impressions réalisées sur une HP 7363 et un HP 9180.
Pour arriver à ce résultat, sans être un expert de la colorimétrie, il convient d’étalonner l’écran en utilisant les outils mis à disposition avec Mac OS X. Bien évidemment, il faut également utiliser les profils de l’imprimante et du papier.
Pour une approche encore plus fine, je ne saurai que trop conseillé l’usage de la Spyder 2Pro de Color Vision.
Si vraiment, vous vous refusez de vous fier à cet écran Apple, mais que par ailleurs cet iMac a tout pour satisfaire votre activité photographique, je vous conseille de lui adjoindre un écran LaCie 321 qui a été conçu spécifiquement pour les métiers de l’image. Dans ce cas, l’image présentée à l’écran est sublime pour la retouche (l’aspect brillant en moins)
Pour abonder dans le sens de la critique, il est vrai que l’écran éteint est brillant et pour cause… Plus sérieusement, cela peut devenir une gêne par une forte lumière venant de derrière… mais comme cela est également gênant pour écran mat, dans une moindre mesure, je suis d’accord… Je rappelle, aussi, que le brillant de cet iMac 24 n’a rien à voir (sic) avec les écrans brillants du monde PC qui pullulent dans les grandes surfaces.
Pour conclure sur cet aspect de l’iMac 24, j’ai trouvé l’écran excellent, voire meilleur que l’écran 30 pouces d’Apple. Les conditions d’évaluations dans les magasins et autres salons ne sont jamais excellentes pour juger avec objectivité la qualité d’un écran. Je vous donne mon avis, toujours subjectif, mais après quinze jours d’utilisation intensive.
Le silence de l’iMac 24
Ceux qui aspirent à travailler dans le silence seront pleinement satisfaits de cet iMac. Un silence tel, que l’on a l’impression que la machine est privée d'énergie électrique. Un confort de travail qui doit être considéré comme une valeur ajoutée du produit dans le choix final.
Pour parfaire ce choix et ce silence, il vous faudra choisir également des périphériques les plus silencieux comme les disques durs LaCie de la nouvelle génération Quadra.
Ergonomie face à l’iMac 24.
Très curieusement, la taille de l’écran et son positionnement par rapport à sa base peuvent être à l’origine d’une fatigue anormale de la nuque. En effet, l’angle de vision n’est pas adapté pour les personnes dont la taille se situe dans les 1.70m. La nuque relevée en hyperextension est la source de contractures au niveau des trapèzes…
Cet élément m’a surpris et alerté, car je mesure 1.87 m ; donc, les personnes d’une taille moyenne devront bien étudier leur poste de travail.
C’est d’ailleurs un élément de critique sur cet iMac 24 que l’utilisateur ne puisse régler en hauteur l’écran.
Il sera toujours envisageable de substituer le bras de soutien de l’écran d’origine Apple par un bras articulé (norme VESA); mais c’est aussi perdre une partie de l’esprit de l’iMac que l’on peut déplacer aussi facilement qu’on le pose pour y travailler immédiatement.
La puissance de l’iMac pour en faire quoi ?
Une puissance de 2.8 GHz, de la mémoire SDRAM DDR2 à 667 MHz, un Bus System à 800 MHz, disque dur à 7200 tours/minute… Tous ces éléments contribuent de manière directe ou indirecte à rendre l’iMac performant dans toutes les situations ou presque. Les limites ne viendront pas directement de la puissance du processeur, mais de la limitation à 4 Gigas de RAM pour des applications comme Motion qui réclame plus de mémoire.
Mis à part des applications relativement spécifiques, l’iMac 24 est un monstre de puissance pour un positionnement marketing plutôt orienté vers le grand public… Je pousserai la remarque jusqu’à dire que la puissance peut sembler excessive aux regards des besoins courants.
En revanche, la critique quant au choix des différents composants de l’iMac 24 se place au niveau de la carte vidéo, une Radeon HD 2600. Cette carte, n’est pas la représentation de ce qu’il se fait de mieux. La Radeon HD 2600 n’est pas une carte conçue pour le hard gamer.
Néanmoins, on le verra plus loin, cette carte vidéo remplit parfaitement son rôle pour des travaux graphiques et photographiques.
L’iMac 24 et le travail photographique.
Avec Photoshop Lightroom 1.2 est très réactif dans les moindres fonctions. Les ralentissements sont dus essentiellement à l’engorgement des caches du système d’exploitation, mais aussi à Lightroom si vous avez coché l’écriture automatique des fichiers XMP.
Pour Aperture, dans sa version actuelle 1.5.4, l’iMac 24 offre suffisamment de puissance pour toutes les fonctions. J’aurais aimé une carte vidéo plus rapide pour gérer plus rapidement les travaux en arrière-plan (batch)… notamment pour les gens qui travaillent vite dans Aperture. Ceci étant, les performances sont excellentes, voire meilleures que sur un MacPro, 3 GHz avec 4 gigas de RAM et une carte vidéo ATI X1900!!!!
Comme je l’écrivais plus haut, l’écran brillant de l’iMac n’est pas une gêne fondamentale pour le développement et la retouche de photo. Je trouve, au contraire, que cet écran brillant assure une exceptionnelle dynamique aux images avec une gamme tonale très large, des noirs profonds et intenses. Pour ce qui est des reproches faits à cet écran brillant qui équipe l’iMac 24, sont dans la plupart des cas totalement injustifiés. Autant je peux comprendre que l’on préfère le mat au brillant pour des convenances personnelles de travail. Autant je ne peux pas admettre que l’on dise que c’est une hérésie de travailler sur un écran brillant pour développer des photos.
Pendant ces 15 jours de test, j’ai eu l’opportunité de brancher un moniteur externe à l’iMac 24. Le moniteur en question était le modèle 321 de chez LaCie avec sa propre sonde de calibration. Une configuration de rêve pour travailler en double écran avec Aperture. Je n’ai remarqué aucun ralentissement au niveau de la vidéo. Un vrai plaisir visuel qui débouche sur une meilleure production dans le travail de l’image.
La colorimétrie sur l’écran de l’iMac 24 est respectée et on peut la parfaire avec une sonde Spyder 2Pro de chez Color Vision
Et le reste de cet iMac.
La connectique de l’iMac est complète : un port Firewire 400 et 800, trois ports USB 2.0, une prise Ethernet en gigabit ainsi qu’une sortie mini DVI pour un moniteur externe. Pour un usage plus professionnel, Apple aurait pu placer deux ports indépendants en Firewire 400 et 800. Si on chaine deux disques durs en Firewire 800 ou 400, la bande passante est divisée…
Le son qui sort des enceintes de l’iMac fait aussi parties des bonnes surprises. Sans remplacer des enceintes externes avec un caisson de basse, les enceintes de l’iMac situées sous l’écran restituent une exceptionnelle dynamique avec des basses suffisamment profondes qui assure une large amplitude du son diffusé.
Le clavier ultrafin de l’iMac est très agréable à l’usage même avec un toucher plus sec et moins profond que le précédent. Cependant, je trouve l’esthétique de ce nouveau clavier en opposition avec l’esthétique classieuse de l’iMac.
La pratique…
Les applications Aperture, Lightroom et Photoshop se sont montrées performantes et particulièrement réactives. Les deux gigas de RAM sont suffisants à la condition de ne pas multiplier les applications ouvertes en arrière-plan. Quatre gigas de RAM n’offriront pas plus de puissance supplémentaire, mais un confort de travail qu’il ne faudrait pas négliger.
Comme je l’écrivais précédemment, l’écran brillant ne pose pas de problème particulier pour le traitement de l’image. Il convient, simplement, de bien ajuster son poste de travail et de ne pas multiplier les sources lumineuses derrière soi. Ce conseil est tout aussi valable pour un écran mat.
Malgré l’usage intensif de produit consommateur de puissance comme Aperture,Lightroom et Photoshop, l’iMac 24 a été d’un silence impressionnant. Quand le ventilateur se met en activité, c’est la plupart du temps pour une courte durée.
Liens…
- Apple France.
- Présentation générale de la gamme iMac.
- Les technologies de l’iMac.
- Toutes les caractéristiques techniques de l’iMac.
- Moniteur LaCie 321.
- Sonde de calibration Spyder 2Pro de Color Vision.
Ce que j’en pense…
L’iMac 24 Alu est, de moins point de vue, certainement le meilleur ordinateur conçu par Apple pour le traitement de l’image. En effet, tous les éléments qui contribuent à offrir le plus de puissance sont présents (excepté la carte vidéo).
Je trouve la taille et la qualité de l’écran remarquable, mais Apple aurait dû proposer le choix, comme pour les MacBook Pro, entre le mat et le brillant.
La connectique est complète, mais, peut-être, limitée par le nombre pour parfaire un usage professionnel.
La configuration de base pour le modèle 2.8 GHz (2 gigas de RAM et un disque de 500 Gigas) est satisfaisante pour un travail de production. Mais attention si vous souhaitez passer à 4 Gigas de RAM: étudiez votre calcul entre le modèle 2.4 GHz avec 1 giga de RAM et le modèle 2.8 GHz avec 2 gigas de RAM… 470 € séparent ces deux configurations pour une vitesse à peu près équivalentes, mais avec moins de mémoire (que l’on peut acquérir ailleurs à moindre coût) et un de 320 gigas au lieu de 500 gigas.
Je trouve scandaleux le prix de la RAM vendu à des prix prohibitifs sur l’AppleStore. De ce fait, les personnes désireuses de passer à 4 gigas sont obligées de passer par Apple avec une option supplémentaire de 670 € ou de perdre les 2 gigas en passant par une solution externe à l’AppleStore…
Si vous faites l’achat d’un iMac, ne rechignez pas à investir pour l’extension de garantie AppleCare de 3 ans.
Je n’ai pas éteint l’iMac 24 pendant 8 jours, et, pendant ce laps de temps, je n’ai pas remarqué de surchauffe.
En conclusion, ce nouvel iMac 24 réalise un sans-faute (ou presque). Il ne souffre pas de défauts de conception. Dommage que l’on ne puisse pas avoir un accès facile au disque dur pour le changer soi-même et dépasser les 4 Gigas de RAM…
iMac 24 Alu : une référence DigitLife
